Melanson parti, Allaire attend de connaître son sort avec les Ducks
Sports - Canadien
Écrit par Marc de Foy
Lundi, 01 juin 2009 20:40
Mise à jour le Lundi, 01 juin 2009 21:41
Bob Gainey a procédé à une embauche ainsi qu'à un congédiement lors de la journée de dimanche. Tout en faisant de Jacques Martin son nouvel entraîneur en chef, le directeur général du Tricolore a signifié à Roland Melanson, entraîneur des gardiens de l'organisation depuis 12 ans, que ses services n'étaient plus requis.
Melanson détenait un contrat encore valide pour les prochaines saisons, tout comme ses anciens collègues Doug Jarvis, Kirk Muller et Mario Leblanc, responsable du service vidéo pour le personnel d'entraîneurs.
En annonçant le départ de Melançon, Gainey a parlé d'un trop-plein de frustrations accumulées au fil des années. Invité à livrer le fond de sa pensée, Gainey est revenu sur ses paroles, mais la conclusion demeure la même.
«Le travail d'un entraîneur des gardiens est différent de celui des autres entraîneurs adjoints, a-t-il expliqué. On avait besoin de nouvelles idées.»
Melanson aura travaillé sous les ordres de cinq entraîneurs en chef durant son séjour à Montréal. Engagé par Alain Vigneault, il a résisté à cinq changements au poste d'entraîneur en chef, travaillant ensuite avec Michel Therrien, Claude Julien, Bob Gainey, Guy Carbonneau et Gainey à nouveau.
Par contre, on sentait, avec le retour de Gainey dans les six dernières semaines de la saison, qu'il occupait une place moins grande dans les entraînements.
À Martin de trancher
Par ailleurs, dans la foulée des événements précédant l'annonce de l'arrivée de Martin derrière le banc, une rumeur voulait que Jacques Lemaire revienne avec le Tricolore dans un rôle de consultant et que Mario Tremblay devienne un des adjoints de Martin. Or, ni Lemaire ni Tremblay n'assistaient à la conférence de presse tenue au Centre Bell.
Bob Gainey et André Savard: des retrouvailles peu probables.
Photo d'archives Reuters
Le sort de Jarvis, Muller et Leblanc est entre les mains de Martin, qui les rencontrera au cours des prochains jours. Martin pourrait décider de les retenir à son service, tout comme il pourrait opter pour d'autres hommes.
Pourrait-on revoir André Savard à Montréal, lui qui a déjà servi Martin à titre d'entraîneur adjoint avec les Sénateurs? Si Savard a accepté d'œuvrer sous les ordres de Michel Therrien à Pittsburgh, qu'il avait congédié comme entraîneur à Montréal, rien n'est impossible. Mais si on avait un p'tit deux à parier, on doute que Savard voudrait vivre à nouveau dans un amphithéâtre où il respirerait le même air que Gainey.
Ce qui est sûr, c'est qu'un successeur devra être trouvé à Melanson de même qu'à Scott Livingston, qui délaissera ses fonctions de coordonnateur au conditionnement physique pour aller travailler au service d'athlètes olympiques canadiens.
Pas autorisé à vendre ses services
En ce qui a trait au poste d'entraîneur des gardiens, François Allaire se voudrait un conseiller idéal pour Carey Price, lui qui a contribué au développement d'une foule de gardiens, dont Patrick Roy, Martin Gerber, Jean-Sébastien Giguère et Jonas Hiller.
David Marcoux, qui vient d'être remercié par les Flames de Calgary, pourrait être un autre candidat valable.
Allaire aimerait revenir avec une équipe de l'Est, lui dont la conjointe et les enfants vivent dans la couronne Nord de Montréal, mais il y a un os.
«J'ai demandé aux Ducks d'Anaheim l'autorisation de négocier avec d'autres équipes, mais je ne l'ai pas obtenue, a-t-il indiqué lorsque joint chez lui lundi soir. Les Ducks m'ont signifié qu'ils désiraient me garder. Mon contrat se termine le 30 juin, donc j'attends. On verra ce qui arrivera.»
Allaire est à l'emploi des Ducks depuis 13 ans déjà, soit une année de plus qu'il en avait passé avec l'organisation du Canadien. «Le temps file! a-t-il continué. Je n'aurais jamais pensé être au service d'une autre équipe plus longtemps que je l'ai été avec le Canadien.»
Il dit ne pas aimer le changement. Il est trop modeste, car lorsqu'un entraîneur totalise 25 ans d'expérience avec seulement deux équipes de nos jours, c'est rare. Il est le maître de sa profession, lui qui avait été remplacé par son frère Benoît après son départ de Montréal.
«Je ne veux pas remettre le compteur à zéro chaque année, a-t-il expliqué. Quand tu travailles avec le même gardien durant 12 ans, tu changes comme entraîneur, et le gars change comme gardien. Je l'ai vécu avec Roy et Giguère. Si tu changes d'équipe tous les deux ans, tu ne deviens pas un grand coach.»
Un entraîneur de carrière
C'est peut-être pour cette raison que Jacques Martin a dirigé les Sénateurs durant neuf saisons. Gainey voit en lui un entraîneur de carrière. C'est ce qui l'a incité à faire des pieds et des mains auprès des dirigeants des Panthers de la Floride pour leur ravir ses services.
«Je recherchais un professionnel, un entraîneur qui n'avait jamais joué dans la Ligue nationale ou, si ç'avait été le cas, aurait été à la retraite comme joueur depuis longtemps», a expliqué Gainey après sa conférence de presse.
En d'autres mots, il voulait un coach de carrière qui ne pense pas comme un joueur et qui ne pliera pas aux premières jérémiades.
Jacques Martin, c'est ça. L'époque du country club et des congés automatiques le dimanche est terminée chez le Canadien.